Les pêches de sauvetage (ou sauvegarde) sont généralement réalisées en réponse à la mise en œuvre de travaux en cours d’eau (réfection de berge, curage, détournement des écoulements, restauration de la continuité et de la morphologie), mais également en plans d’eau (vidange), conformément à une demande réglementaire émanant des services de police de l’Eau.
Dans le cadre de l’application de la doctrine relative à la séquence Eviter, Réduire, Compenser (ERC), l’opération de sauvegarde permet de soustraire à un impact identifié un pan du peuplement piscicole présent au droit de travaux. Les poissons sont ainsi capturés par pêche électrique, identifiés par espèces, décomptés puis stockés et transférés avec du matériel adapté sur des lieux de remise garantissant leur survie.
Cet outil est également déployé en situation d’étiage sévère, lorsque les conditions d’écoulements, de température, d’oxygène deviennent insuffisantes pour la survie des populations présentes. Dans ce cas précis, nos AAPPMA sont généralement en première ligne et consacre malheureusement et encore comme cette année, de nombreuses heures salariées et de bénévolat à sauvegarder les populations piscicoles des linéaires en cours d’assèchement.
Que soit les bureaux d’étude, l’Office Français de la Biodiversité, les AAPPMA ou les FDAAPPMA chaque structure dispose d’un arrêté préfectoral encadrant la pratique et fixant les conditions de sa mise en œuvre. Le déploiement d’un chantier de pêche électrique (sauvegarde et étude) nécessite en outre une technicité établie des opérateurs, ainsi que la détention d’habilitations spécifiques garantissant d’une part l’efficacité des opérations et la sécurité des équipes.